Vers un progrès de l'enseignement...



Il serait bien d'équiper en caméras les salles de classe : 

  • En temps de pandémie, cela permettrait de réduire la propagation de la maladie sans pénaliser l'instruction des élèves.

    Avec des caméras, il n'est plus inévitable d'avoir recours à un confinement alterné, où les enseignants font la continuité pédagogique de chez eux, avec leur matériel et leurs compétences personnelles en sacrifiant les distanciés lorsqu'ils doivent dans la même demie-journée enseigner en présentiel.

    Avec des caméras dans les lycées, les chefs d'établissement peuvent mettre en place  : 

    • un confinement total ou alterné, avec accès facile et homogène de tous les enseignants aux vidéo-conférences
    • un confinement hybride avec cours en groupes, diffusés en direct via internet aux autres élèves.
  • En temps normal, cela permettrait :
    • aux élèves malades ou absents de profiter pleinement des enseignements, sans accumuler de retard et sans pénaliser leurs camarades ou leurs professeurs
    • aux professeurs, qui rediffuseraient leurs meilleures présentations magistrales, de passer plus de temps à interagir avec les élèves et moins de temps à se répéter
    • aux élèves d'une localité sans professeur de Chinois, de dessin ou de profiter des cours d'une autre académie
    • d'enseigner à deux niveaux en faisant des travaux dirigés complètement dédoublés (en élèves et en contenu)
    • d'utiliser des archives vidéos comme compléments de cours, comme autant d'illustrations supplémentaires pour des élèves en difficulté

Une caméra sert dès qu'il y a une absence, un retard et s'utilise bien plus facilement que la craie : on l'allume au début du cours puis on l'oublie. La diffusion et l'archivage des vidéos se fait automatiquement, on ne s'occupe de rien. On éteint à la fin, en partant.


Il est extrêmement probable que le cors enseignant s'oppose violemment à l'installation de caméras dans les classes, ne serait ce qu'au regard des inquiétudes suivantes  : 

  • Réduction possible de postes, 
  • Réduction possible du volume d'heures
  • Augmentation de charge de travail, sans compensation financière
  • Risques liés à une diffusion publique de vidéos
Les trois premières inquiétudes sont infondées car l'installation de caméras a pour but d'améliorer la qualité et la richesse de l'enseignement et d'accroître la qualité de vie des élèves et des enseignants. Elle n'a pas du tout vocation de faire diminuer les besoins humains de l'éducation nationale.

Les besoins humains ne vont pas diminuer, ils vont changer (dans le bon sens) : 
  • les élèves perturberont moins les cours en demandant de répéter, les élèves timides seront moins pénalisés, les enseignants pourront transmettre plus de savoir
  • En s'appuyant sur leurs vidéos passées, les enseignants auront plus de flexibilité pour enseigner.
  • Mise en place possible et plus efficace de la classe inversée : 
    • une vidéo de l'enseignant complète et explique la théorie (visionnage à la maison)
    • en classe, l'enseignant interagit avec les élèves pour les aider à comprendre et à mettre en pratique. Il passe plus de temps à transmettre ses conseils et son savoir-faire
L'apport principal du corps enseignant réside dans les interactions humaines. Un livre, un programme informatique, une vidéo ne dispose ni de l’adaptabilité, ni de l'intelligence humaine et ne peut se substituer complètement à un enseignant...



L'installation de caméra constitue un progrès au même titre que la roue, la médecine, l’électricité, les automobiles, internet... L'humanité commence toujours par résister au progrès, puis s'adapte et finit par profiter du progrès avec une qualité de vie globale qui s'accroît. 

Concernant les risques liés à la diffusion publique de vidéos : 
  • nul ne peut éviter la capture et la diffusion publique de vidéos (l'enseignant ne peut passer chaque instant à vérifier que 40 élèves ne prennent pas de vidéos, il existe des dispositifs miniaturisés indétectables permettant la capture vidéos)
  • les enseignants comme les autres fonctionnaires ou comme les autres citoyens doivent pouvoir exercer leur métier sereinement, dans le respect de la loi, sans craindre qu'une vidéo soit utilisée pour leur causer du tort
Ce risque est encouru par tous les citoyens et s'insère dans une problématique plus vaste encore (harcèlement, chantage, violence, terrorisme, média, internet et réseaux sociaux, etc...). 
Il serait bien qu'un bon cadre légal protégeant et encadrant l'ensemble des citoyens soit mis en place.

Les caméras qui seraient installés en classe ne pointeraient que vers deux pans de tableau noirs. 
Le bras et le haut de l'arrière de la tête de l'enseignant seraient capturés alors qu'il écrit au tableau.
Sa voix et son discours seraient capturés pendant toute la durée de la diffusion (micro cravate).
Il peut être fait en sorte (micro directionnel) que ni la voix, ni l'image des élèves ne soient diffusées

Diffuser les images de tableaux noirs et la voix d'un enseignant faisant un cours en français semble présenter peu de risque pour la sécurité nationale mais pourrait contribuer à étendre l'influence culturelle française dans le monde (s'il était permis à d'autres pays d'accéder à nos documents)

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